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Énergie renouvelable

Amazon et ses engagements en matière de cloud et d’énergies renouvelables : entre promesses et réalité

EN BREF

  • 100 % d’énergies renouvelables atteint par Amazon sept ans avant la date limite fixée.
  • Investissements dans 513 projets d’énergie renouvelable à travers le monde.
  • 28 gigawatts de capacité d’énergie renouvelable déclarée.
  • Critiques internes concernant une comptabilité créative des émissions.
  • Le groupe Amazon Employees for Climate Justice demande des changements réels.
  • Accusations de sous-estimation des énergies renouvelables dans les opérations de cloud.
  • Émissions totales de carbone en baisse de 3 % selon les rapports récents.
  • Manque de transparence sur les émissions de l’unité AWS.
  • Besoins d’harmoniser les méthodes de calcul des émissions de carbone.

Dans son dernier rapport, Amazon annonce avoir atteint son objectif d’alimenter ses activités à 100 % d’énergies renouvelables sept ans avant l’échéance prévue. Cette déclaration repose sur des investissements dans 513 projets d’énergies renouvelables, représentant une capacité totale de 28 gigawatts dans le monde. Bien que l’entreprise se positionne comme le plus grand acheteur d’énergie renouvelable au monde, elle fait face à des critiques internes. Des employés, regroupés au sein de Amazon Employees for Climate Justice, accusent l’entreprise de pratiquer une « comptabilité créative », arguant que ses engagements ne se traduisent pas dans ses pratiques, notamment en raison de l’utilisation massive de camions diesel et de centres de données alimentés par des énergies non renouvelables. En réponse, Amazon défend la transparence de ses données et méthodologies. Par ailleurs, la filiale AWS est critiquée pour ne pas détailler ses propres émissions de gaz à effet de serre, générant des doutes quant à l’efficacité de son bilan environnemental global. Les émissions de l’entreprise, bien que déclarées en diminution, suscitent des interrogations sur les méthodes de calcul utilisées, notamment pour les Scopes 2 et 3. Enfin, des outils de suivi des émissions manquent encore d’exhaustivité, ne prenant pas en compte certaines catégories d’émissions.

Le géant du e-commerce Amazon a fait des promesses ambitieuses concernant son engagement à utiliser des énergies renouvelables et à minimiser son empreinte carbone, en particulier dans le secteur du cloud computing avec Amazon Web Services (AWS). Cependant, ces engagements sont souvent sujets à des questions et critiques sur leur réalité. Cet article explore les déclarations d’Amazon, la manière dont elles sont perçues par des observateurs externes et les lacunes potentielles dans les pratiques de l’entreprise. À travers une analyse des récents rapports ESG et des réponses des acteurs internes et externes, nous tentons de démêler la réalité des engagements d’Amazon en matière de durabilité et d’efficacité énergétique.

Les objectifs d’Amazon en matière d’énergies renouvelables

Dans son rapport ESG publié le 10 juillet 2024, Amazon a affirmé avoir atteint son objectif de s’alimenter à 100 % d’énergies renouvelables, et ce, sept ans avant la date prévue. Cette affirmation repose sur le fait que la totalité de l’électricité utilisée par l’entreprise, y compris celle de ses data centers, a été compensée par des investissements dans plus de 500 projets d’énergie renouvelable à travers le monde.

Amazon insiste sur la croissance significative de sa capacité en énergies renouvelables, atteignant désormais 28 gigawatts (GW), contre 20 GW l’année précédente. Ce portefeuille d’investissements est présenté comme une façon de fournir de l’électricité à faible émission de carbone aux communautés où Amazon est établi. Ce positionnement a permis à l’entreprise de se proclamer le plus grand acheteur d’énergie renouvelable dans le monde pour la quatrième année consécutive.

La réalité des émissions de carbone d’Amazon

Bien qu’Amazon mentionne une diminution notable de ses émissions de Scope 2 en 2023, réduites de 11 % par rapport à l’année précédente, la réalité est plus complexe. Les émissions de Scope 1, qui comprennent les émissions directes provenant des activités de l’entreprise, ont augmenté de 7 % pendant la même période. Cela soulève des questions quant à l’impact réel des initiatives durables d’Amazon.

Selon les déclarations d’Amazon, la diminution des émissions découle de l’utilisation accrue d’électricité renouvelable, notamment issue de l’éolien et du solaire. Cela dit, les critiques pointent du doigt le fait qu’Amazon investisse dans la compensation plutôt que d’éliminer complètement l’usage de sources d’énergie en partie polluantes. Les critiques sont encore plus vives venant de l’intérieur même de l’entreprise, où des collectifs comme Amazon Employees for Climate Justice (AECJ) s’élèvent contre les stratégies de la firme.

Une « comptabilité créative » dénoncée

L’AECJ a formulé des accusations quant à une approche de « comptabilité créative ». Selon eux, la manière dont Amazon applique ses engagements en matière d’énergies renouvelables ne reflète pas le véritable impact de ses opérations sur l’environnement. Ils affirment que la réalité des émissions liées à l’utilisation de camions diesel pour les livraisons et la consommation d’énergie de leurs centres de données va à l’encontre des promesses faites par l’entreprise.

Ce groupe d’employés souligne que tant qu’Amazon ne transforme pas l’ensemble de sa flotte de véhicules en électriques et que ses centres de données ne fonctionnent pas continuellement grâce à de l’énergie renouvelable, l’argument selon lequel elle atteint un bilan de 100 % d’énergie renouvelable ne tient pas.

Les critiques des experts extérieurs

Amazon fait face non seulement aux critiques de ses employés, mais aussi à celles d’experts en durabilité. Un consultant en développement durable a exprimé son inquiétude concernant le manque de ventilation précise des émissions de gaz à effet de serre générées par AWS. Cette absence empêche une compréhension claire et précise de l’empreinte écologique de cette branche cruciale pour l’entreprise.

Parallèlement, d’autres géants technologiques tel que Microsoft et Google ont récemment rapporté une augmentation de leurs propres émissions de gaz à effet de serre, soulevant des interrogations quant à une possible tendance parmi les leaders du cloud. Dans ce contexte, les chiffres annoncés par Amazon semblent moins convaincants et répondent à un besoin de transparence accrue.

L’importance des méthodologies de calcul des émissions

Les divergences d’interprétation des réductions d’émissions par Amazon sont souvent liées aux méthodologies de calcul. Alors qu’Amazon a annoncé une diminution de ses émissions, d’autres analyses basées sur des méthodologies différentes montrent des résultats pour le moins préoccupants, indiquant plutôt une augmentation des émissions dans certains secteurs.

Les experts estiment que l’utilisation exclusive de méthodes « fondées sur le marché » pour évaluer les émissions de Scope 2 et 3 ne fournit pas une image honnête de l’empreinte carbone totale de l’entreprise. Les résultats à partir des données non compensées indiquent des émissions beaucoup plus élevées, ce qui pourrait laisser penser que les comités d’audit de l’entreprise doivent réexaminer leurs approches afin d’assurer une véritable durabilité.

L’outil de suivi des émissions d’AWS

AWS, bien qu’il soit proactif dans la promotion de ses initiatives durables, a été critiqué pour son outil de suivi des émissions de carbone. La fonctionnalité en question n’inclut pas les émissions de Scope 3, une lacune significative, car celles-ci représentent une part non négligeable des émissions totales rencontrées par les entreprises clientes utilisant le cloud d’Amazon.

Malgré les promesses de la société d’améliorer cet outil d’évaluation, l’absence de mise à jour et de précisions concernant la fonctionnalité suscite des frustrations parmi les utilisateurs et les experts. La nécessité d’une transparence accrue et d’un suivi amélioré est pressante, surtout dans un contexte où les entreprises sont de plus en plus soucieuses de leur empreinte environnementale.

Les avances technologiques d’AWS et leur impact environnemental

Amazon a mis en avant des avancées technologiques visant à réduire l’impact environnemental de ses datacenters AWS. Cela inclut l’utilisation de puces Graviton, de matériel recyclé et des améliorations relatives à l’efficacité énergétique. Cependant, le rapport d’Amazon sur le développement durable ne fournit que peu de détails concernant le bilan carbone spécifique à AWS, ce qui complique les comparaisons avec d’autres fournisseurs de cloud.

Des actions concrètes telles que la diminution de la quantité d’acier et de béton dans ses constructions, et l’évolution vers un refroidissement à air ambiant, sont notées. Toutefois, lorsque ces données sont agrégées dans un rapport global, leur valorisation devient problématique et moins significative pour les instances qui cherchent à évaluer leur propre impact ou à établir des normes industrielles.

À travers cet article, nous avons mis en lumière les distinctions entre les promesses d’Amazon en matière d’énergies renouvelables et leur réalité. Bien que l’entreprise semble faire des progrès notables, de nombreux défis et imperfections restent à surmonter. Les critiques tant internes qu’externes soulignent la nécessité d’une plus grande transparence et d’une réévaluation des méthodes de calcul utilisées pour évaluer les émissions. La route vers une véritable durabilité pour Amazon et ses engagements en matière de cloud est encore semée d’embûches.

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Témoignages sur Amazon et ses engagements en matière de cloud et d’énergies renouvelables : entre promesses et réalité

Dans son dernier rapport environnemental, Amazon affirme avoir atteint son objectif d’utiliser 100 % d’énergies renouvelables pour alimenter ses activités, claimant un succès anticipé de sept ans. Cette déclaration est le fruit d’investissements dans 513 projets mondiaux d’énergie renouvelable en 2023. Pourtant, des doutes persistent quant à la véracité de ces allégations.

Plusieurs ouvriers d’Amazon, regroupés au sein de la communauté Amazon Employees for Climate Justice (AECJ), osm tanimationa critiqué cette approche. Selon eux, l’entreprise utilise une comptabilité créative pour camoufler son impact environnemental véritable. Un membre souligne que malgré ces promesses, la flotte de camions diesel continue de parcourir les villes, tandis que des centres de données consomment plus d’énergie que certaines municipalités.

La réponse d’Amazon à ces critiques met en avant la transparence des données et la validité de ses méthodologies. Cependant, les représentants de l’AECJ contredisent ces affirmations en rappelant qu’ils sont les employés de l’entreprise, témoignant de sa réalité opérationnelle. Cela crée une dissonance entre la communication officielle et les perceptions internes de l’entreprise.

En outre, certains experts s’interrogent sur le rapport de durabilité, notant le manque d’emphase sur Amazon Web Services (AWS), la branche cloud, en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Mark Butcher, un consultant en durabilité, affirme que les émissions de cette division sont noyées dans les chiffres globaux d’Amazon, rendant ainsi difficile l’évaluation précise de son impact environnemental.

Une analyse approfondie des émissions révèle que bien qu’Amazon ait annoncé une diminution de ses émissions de carbone, cette réduction dépend largement de la méthode de calcul utilisée. Les critiques indiquent que les méthodes fondées sur le marché pourraient fausser la réalité, protégeant ainsi l’entreprise d’une évaluation honnête de son efficacité en matière de durabilité.

Enfin, la question de la transparence des outils de suivi des émissions d’AWS ressort également. Les clients n’ont pas accès à des données sur les émissions Scope 3, un élément essentiel pour comprendre l’impact complet de l’utilisation des services cloud. L’absence de visibilité sur ces metrics contribue à renforcer le scepticisme quant à l’efficacité des engagements d’Amazon.

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