
EN BREF
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TotalEnergies se positionne comme un acteur essentiel dans la recherche d’une indépendance énergétique durable. En réponse aux défis environnementaux contemporains, la société a élaboré une stratégie ambitieuse visant à atteindre une neutralité carbone d’ici 2050. Cette initiative inclut un rééquilibrage de son mix énergétique, avec une augmentation de la production d’énergies renouvelables et une réduction progressive des émissions de gaz à effet de serre. Avec un objectif de minimiser l’impact environnemental tout en répondant aux besoins croissants d’énergie, TotalEnergies s’engage à investir dans des solutions innovantes telles que les carburants durables et le stockage de CO2. Par ses actions, elle aspire à jouer un rôle central dans la transition énergétique mondiale.
Dans le contexte mondial actuel, où les enjeux climatiques et énergétiques occupent une place prépondérante, TotalEnergies se positionne comme un acteur majeur de la transition énergétique durable. Ce groupe pétrolier et gazier, issu de la Compagnie française des pétroles fondée en 1924, s’est progressivement transformé pour faire face aux défis contemporains. L’analyse qui suit explore les initiatives, les objectifs et la stratégie de TotalEnergies pour devenir un pilier essentiel dans l’assurance de notre indépendance énergétique, tout en respectant les impératifs de durabilité environnementale. Cette étude met également en lumière les critiques et les bénéfices associés à cette trajectoire de décarbonation.
Bilan carbone et émissions de TotalEnergies
Le bilan carbone de TotalEnergies est un élément crucial pour comprendre son impact environnemental. En 2023, le groupe a enregistré des émissions de gaz à effet de serre (GES) atteignant 35 millions de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone (MtCO2e) pour ses activités opérationnelles, et 49 MtCO2e pour l’ensemble de son périmètre patrimonial. En France, les émissions des scopes 1 et 2 se sont élevées à 8,7 MtCO2e.
Au niveau mondial, les émissions indirectes (scope 3) liées à l’utilisation des produits énergétiques vendus ont atteint 355 MtCO2e. Cela traduit la difficulté pour TotalEnergies de réduire son empreinte carbone, surtout lorsque l’on considère que le premier objectif de réduction des émissions de GES concerne avant tout les scopes 1 et 2, représentant uniquement 5% de son impact global. L’essentiel des émissions provient donc des pratiques d’utilisation et de consommation des produits finaux.
Vision de TotalEnergies pour une transition énergétique réussie
TotalEnergies a récemment dévoilé sa stratégie « Vision Net Zéro en 2050 », exprimant son engagement à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Cette vision s’accompagne d’un plan de transition pour réduire ses émissions de GES tout en s’adaptant aux évolutions du marché mondial de l’énergie. D’ici 2030, l’objectif est d’établir un mix énergétique composé de 30% de pétrole, 50% de gaz et 20% d’électricité.
Cette transition nécessite également le développement d’infrastructures pour soutenir l’énergie renouvelable. Par exemple, TotalEnergies projette une capacité de production de carburants d’aviation durables de 1,5 million de tonnes/an, et une capacité de stockage de 10 millions de tonnes de CO2 par an. Cela montre la volonté du groupe d’investir dans des solutions durables qui accompagnent sa production traditionnelle.
Les projets et investissements dans les énergies renouvelables
TotalEnergies s’est engagé à devenir l’un des cinq plus grands développeurs d’énergies renouvelables (éolien et solaire) au monde, hors de Chine, d’ici 2030. Cela passe par une augmentation significative de ses investissements dans des projets d’électricité renouvelable, avec une prévision de production de 100 TWh d’électricité renouvelable d’ici la même année.
Le groupe entend également développer des stations de recharge pour véhicules électriques et hydrogène, s’inscrivant ainsi comme un acteur de la mobilité durable. Ces initiatives témoignent d’un tournant décisif dans la stratégie de TotalEnergies, qui, au-delà des hydrocarbures, se tourne vers des alternatives énergétiques respectueuses de l’environnement.
L’hydrogène : un pilier de la stratégie de TotalEnergies
L’hydrogène est clairement identifié par TotalEnergies comme une solution stratégique pour un avenir moins carboné. Le groupe prévoit de développer un appel d’offres pour la production d’hydrogène renouvelable d’une capacité de 0,5 millions de tonnes par an. L’hydrogène, considéré comme un vecteur énergétique versatile, pourrait jouer un rôle clé, notamment dans des secteurs difficiles à décarboner.
Carburants durables et biomasse au cœur du modèle
En intégrant des projets de production de biocarburants et de biomasse, TotalEnergies vise à réduire ses émissions tout en continuant à répondre à la demande croissante d’énergie. Avec l’essor de l’aviation durable et la production de biométhane, le groupe se positionne comme un leader dans un secteur énergétique en pleine évolution, en réponse aux attentes sociales et environnementales.
Les enjeux de décarbonisation et les critiques
Malgré les avancées vers une transition énergétique durable, la stratégie de TotalEnergies a suscité des critiques. Des experts, des ONG et même des représentants gouvernementaux soulignent que la réduction escomptée du scope 3 est insuffisante au regard des défis climatiques contemporains. Ce scope, qui couvre les émissions induites par la consommation des produits vendus, représente une part significative de l’empreinte carbone totale de l’entreprise.
Sylvain Waserman, président de l’ADEME, a précisé que les émissions de scope 3 de TotalEnergies sont équivalentes à celles de la France. Les critiques mettent en avant le fait que, malgré des engagements clairs, le groupe continue à investir dans l’exploration pétrolière, ce qui va à l’encontre de la nécessité de réduire la consommation d’hydrocarbures.
Analyse des engagements : vers une transparence accrue
Pour répondre à ces critiques, TotalEnergies s’est engagé à améliorer la transparence de ses reporting en matière d’émissions de GES. Le groupe a commencé à établir des objectifs quantifiés pour réduire ses émissions de méthane de 80% d’ici 2030, tout en affirmant que la diversification et l’innovation devraient permettre de compenser les impacts des émissions de scope 3 dans le futur.
Une philosophie de compensation : viable ?
TotalEnergies envisage également de compenser certaines de ses émissions par l’achat et l’utilisation de crédits carbone, une approche qui est régulièrement critiquée par les acteurs de l’environnement. Ils soulignent que les mécanismes de compensation ne doivent pas servir de prétexte pour retarder des actions concrètes sur la réduction des émissions.
TotalEnergies et la position des investisseurs
Les attentes des investisseurs ont également un impact considérable sur la trajectoire de transformation de TotalEnergies. Au fil des années, des groupements d’actionnaires ont déposé des résolutions climatiques lors des assemblées générales, demandant des engagements plus fermes en faveur d’une transition énergétique responsable.
En réponse à ces pressions, TotalEnergies a intégré un vote consultatif sur sa politique de développement durable, mais les résultats de ces votes montrent que malgré des engagements affichés, le groupe se trouve encore à une croisée des chemins face aux préoccupations des investisseurs.
La réaction des actionnaires : un soutien mitigé
Lors de l’assemblée générale de 2020, une résolution climatique a été proposée par un consortium d’actionnaires minoritaires, mais n’a été soutenue que par moins de 17% des voix. Ce rejet, malgré la tendance croissante au soutien des initiatives durables, souligne la résistance au changement dans une structure établie comme celle de TotalEnergies.
À travers son expertise et ses investissements ciblés, TotalEnergies émerge comme un acteur clé pour garantir notre indépendance énergétique tout en respectant les critères de durabilité. Toutefois, les défis de la décarbonation et de l’élimination des émissions de gaz à effet de serre, particulièrement du scope 3, resteront cruciaux à surmonter pour que la société puisse atteindre ses objectifs ambitieux de « zéro émission » d’ici 2050.
Alors que l’avenir énergétique se dessine sous des fondements durables, l’évaluation continue de la stratégie de TotalEnergies et la réponse aux critiques qui lui sont adressées demeurent individuelles. La mission de l’entreprise consistera à équilibrer les attentes économiques avec les impératifs écologiques, tout en naviguant dans un paysage en évolution rapide, où d’autres acteurs du marché ajustent également leurs stratégies pour répondre à une demande en mutation.

TotalEnergies : Un acteur clé pour assurer notre indépendance énergétique durable
TotalEnergies, entreprise historique dans le secteur de l’énergie, a su évoluer pour répondre aux défis contemporains liés à l’impact environnemental de ses activités. Avec un engagement affirmé envers le développement durable, elle joue un rôle crucial dans la transition énergétique, visant à garantir une indépendance énergétique durable.
Le groupe a mis en place une stratégie de décarbonation ambitieuse, visant une réduction de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les années à venir. En effet, TotalEnergies s’est donné pour objectif de réduire ses émissions de 40% d’ici 2030. Cette démarche témoigne de sa volonté de s’adapter aux exigences croissantes liées à la neutralité carbone.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2023, le bilan carbone du groupe a montré des émissions mondiales de 35 millions de tonnes d’équivalent CO2. Ce chiffre, bien que préoccupant, est plus qu’un simple indicateur de mauvaises pratiques. C’est avant tout une invitation à prendre conscience de l’ampleur de la tâche qui reste à accomplir.
Les projets futurs de TotalEnergies reflètent aussi cette évolution. D’ici 2030, le groupe prévoit d’atteindre un mix énergétique représentant 50% de gaz, 30% de pétrole et 20% d’électricité, avec une part croissante d’énergies renouvelables incluant l’éolien et le solaire. Cette diversification des sources d’énergie est essentielle pour répondre à la demande croissante tout en respectant les engagements écologiques.
Malgré ces avancées, des critiques subsistent concernant la réalité des efforts de décarbonation. Des experts et acteurs institutionnels font remarquer que le groupe reste fortement engagé dans les énergies fossiles, soulignant un manque d’engagement dans la réduction des émissions du scope 3 — celles liées à l’utilisation des produits vendus. C’est une des lacunes qui soulève des interrogations sur la véritable nature de la transition du groupe.
Les actionnaires, quant à eux, expriment un désir croissant d’avoir une voix dans la stratégie climatique de TotalEnergies. Plusieurs résolutions climatiques ont été proposées, exigeant des objectifs de décarbonation plus audacieux et des mesures concrètes pour réduire les émissions. Ces initiatives témoignent d’une volonté partagée d’adapter les pratiques de l’entreprise aux réalités environnementales actuelles.
Enfin, il est crucial de souligner que TotalEnergies ne se contente pas de répondre aux critiques ou de mettre en avant ses succès. Elle engage un dialogue continu avec ses parties prenantes, cherchant à intégrer leurs retours dans sa stratégie d’avenir. Ce modèle participatif est essentiel pour baliser la route vers une énergie renouvelable et durable qui garantisse non seulement l’indépendance énergétique, mais aussi un avenir meilleur pour les générations futures.